La Commission rend publics les résumés de ses enquêtes fondées, ainsi que les rapports d'enquête qu'elle produit si une entité n'adhère pas aux recommandations formulées ou encore si elle le juge opportun. Elle protège les renseignements personnels qui sont confidentiels en vertu de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels. De plus, elle anonymise ses rapports d'enquête, et ce, malgré le fait que les personnes physiques qui occupent une fonction dans un organisme public puissent être identifiées, ces renseignements n'étant pas considérés comme confidentiels en vertu de la Loi.
Le 18 septembre 2019, la Commission a reçu du ministère des Transports du Québec (MTQ) les informations démontrant la mise en application des recommandations du rapport d’enquête du 29 juillet 2019, dont celle de mettre fin immédiatement aux 13 désignations de cadre à mandat stratégique non conformes au cadre normatif applicable et aux primes qui y sont liées.
La Commission a analysé les informations reçues du MTQ. Vu les actions initiées et les éléments fournis, elle considère que le Ministère a pleinement répondu à cette recommandation.
Lire aussi : Désignations de cadre à mandat stratégique non conformes au ministère des Transports du Québec
Le 17 septembre 2019, la Commission a transmis aux parties visées les résultats d’une enquête concernant le refus d’une candidature à la suite d’une entrevue de sélection. Cette dernière visait à pourvoir des emplois d’agente ou d’agent d’aide socio-économique, classe principale, à titre de cheffe ou chef d’équipe, au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS).
Or, à la suite d'une entrevue de sélection, la candidature en question n’a pas été retenue et il en fut de même lors du deuxième affichage.
Au terme de son enquête, la Commission a recommandé au Ministère de transmettre à la personne requérante les motifs à l’appui de ses décisions, ce qu’il s’est engagé à faire.
Le 17 septembre 2019, la Commission a transmis au ministère des Transports du Québec (MTQ) les résultats d'une enquête qui avait pour objet l’évaluation de 120 emplois de cadre, classes 2 et 3.
Constats :
Recommandations :
Le MTQ s’est engagé à suivre ces recommandations.
Le 4 septembre 2019, la Commission recevait la réponse de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) à sa demande d’être informée des suites prévues ou données aux recommandations du rapport d’enquête 1819-E-242,00XX.
Pour les promotions à la suite de la réévaluation de l’emploi (PRE), la CNESST mentionne qu’elle « considère avoir respecté les cinq conditions prévues au règlement concerné. » De plus, « […], la CNESST entend continuer d’appliquer le règlement et de tenir compte des recommandations de sa Direction générale des ressources humaines et du Comité indépendant. »
Elle ajoute qu’elle « se fait un devoir de respecter le cadre réglementaire ainsi que les obligations en matière d’éthique. Elles ont été respectées intégralement dans le présent dossier comme dans tous les dossiers de ressources humaines. »
La Commission est en profond désaccord avec la position de la CNESST dans ce dossier. Celle-ci fait fi, dans son argumentaire, du fait que les pièces qu’elle a fournies pour démontrer l’enrichissement des tâches de la personne ayant obtenu la PRE révèlent que ces nouvelles tâches relevaient directement de l’emploi sur lequel elle avait été nommée à titre provisoire et non sur l’emploi qui a fait l’objet de la PRE.
La CNESST ne tient pas compte non plus de l’utilisation à mauvais escient de la PRE afin que la personne visée par l’enquête puisse être nommée sur l’emploi qu’elle occupait à titre provisoire depuis 19 mois. Dans ce cas-ci, la PRE a servi à favoriser injustement l’avancement de carrière d’une employée. Un scénario élaboré par la Direction générale des ressources humaines démontre clairement une manœuvre ayant comme objectif que la chef de service obtienne un emploi de directrice de niveau cadre, classe 3, alors qu’elle était cadre, classe 4.
La Commission considère que les recommandations formulées à la CNESST n’ont pas été appliquées de façon satisfaisante. Elle trouve regrettable que l’organisme n’y adhère pas et n’admette pas les faits démontrés par son enquête.
Lire aussi : Promotion à la suite de la réévaluation d’un emploi non conforme à la CNESST
Le 16 septembre 2019, la Commission a transmis à la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) les résultats d'une enquête qui avait pour objet le processus de promotion à la suite de la réévaluation d’un emploi de contrôleur routier.
L’enquête a démontré que cet emploi ne comportait pas, de façon principale et habituelle, des responsabilités de direction de personnel. La personne ne pouvait donc pas être promue contrôleur routier, chef d’équipe, même si l’emploi réévalué aurait comporté de nouvelles responsabilités en ce sens.
L’analyse de la description de l’emploi réévalué à la suite de l’enrichissement de tâches a démontré que celui-ci serait de type spécialiste et non de chef d’équipe.
Toutefois, l’article 6 de la Directive concernant la classification et la gestion des emplois de contrôleurs routiers (310) édicte que la classe principale de contrôleur routier comprend les employés dont les attributions principales et habituelles consistent à exercer, en application de l’article 3, les attributions de contrôleur routier, chef d’équipe. Il n’est aucunement fait mention d’une classe principale, spécialiste.
Au terme de son enquête, la Commission a recommandé à la SAAQ de :
La SAAQ s’est engagée à suivre ces recommandations. De plus, afin de répondre à l’ensemble de ces dernières, elle entend travailler de concert avec le Secrétariat du Conseil du trésor pour revoir la classification de l’emploi de contrôleur routier afin qu’elle reflète l’évolution de celui-ci.
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